VISAGE (intégrale zone -I- / -II- / -III-)
-manifeste pour un théâtre-poésie-

texte et mise en scène : Simon Capelle
création musicale originale : Guy Lefebvre
création vidéo : Romain Kowalczyk
création lumières : Caroline Carliez
avec la participation de Maniasuki (soprano)


AVEC LES COMEDIENS DE LA TROUPE AGÖN

Vanessa Barrat
Clélie Bigo
Sébastien Bouchet
Deborah Bridoux
Charlotte Cardon
Thibault Codevelle
Lorette Dimnet
Sofian Hamadaïne-Guest
Louise Loison-Demeurisse
Frederic Loquet
Alice Mallaroni
Yann Moulart
Daniela Piemontesi
Laetitia Piette
Yves Poletti
Cyrille Renard
Aude Servent

Historique

En 2013, l’auteur et metteur en scène, Simon Capelle, décide de ne plus écrire que pour un nombre fixe de comédiens, de leur offrir le même nombre de répliques ou de mots sur le plateau, et d’abolir la notion de personnage. Le texte n’est plus alors une entité dramatique mais un corps polyphonique, choral, le plus souvent poétique, qui porte autant de voix qu’il y a d’êtres sur le plateau. Autant un projet artistique que politique, la démocratie en parole est ainsi expérimentée. Pour construire les structures de chaque texte, Simon Capelle s’appuie sur une étude des principes de composition de la tragédie grecque, et plus largement de la place de la parole théâtrale dans la cité antique. La catharsis, l’agôn, le choeur, les épisodes, l’exode etc. sont interprétés comme des règles de construction dramaturgique, justifiant un intérêt important accordé à la musique, au chant et à la danse.


En 2014, la première création, CHOEUR (zone -I-) voit le jour. Elle met en regard le fonctionnement d’une troupe de théâtre lors d’une création théâtrale avec les règles sociales qui régissent la prise de parole en communauté. On s’y moque du pouvoir, de la hiérarchie et des rapports de forces qui innervent nos rencontres.


En 2015, avec AGÔN (zone -II-), il s’agit de donner démesurément la parole à une jeunesse idéalisée, composante révolutionnaire de nos sociétés, et de la confronter dans un combat sans merci où les êtres se déchirent avant de retrouver le sens d’un ensemble festif et libérateur.
En 2016, IMAGE (zone -III-) plonge à l’intérieur du sentiment amoureux entre deux personnes, d’une déchirure à des retrouvailles. Suivant le mythe d’Orphée, ce spectacle est un voyage obscur teinté de mysticisme qui transporte dans le détail poétique de nos instants intimes.


Cette trilogie paraît dessiner un certain VISAGE du temps présent, en même temps qu’il se pose comme manifeste pour un théâtre poétique contemporain.
 

NOTE D’INTENTION 
des visages des figures


chercher le visage de ce qui n’a pas de visage
entrer dans une zone de parole libre entière ouverte
un poème en train de s’écrire de se dire de se manifester
quelle communauté aujourd’hui et quelle place pour le théâtre
comment la parole s’unit et se divise au sein d’un groupe
que de tout – jusqu’à l’infime l’émotion pure – représentation soit faite
donner la parole à qui en manquerait le plus – la jeunesse
renverser le cliché et l’écouter à outrance jusque dans l’excès jusque dans la naïveté
trouver dans ce qui nous sidère la force de s’émouvoir de danser
et s’il fallait faire poésie de chaque instant de la vie
ne pas se défaire du passé ou révéler le présent ou décrypter l’avenir
poursuivre l’image manquante jusqu’à la source de la lumière – les retrouvailles
donner un visage à ce qui n’en a pas
une parole à ce qui se tait
une scène à ce qui demeure caché

DIMANCHE 7 MAI 2017

DE 15 H À 22H
FERME D'EN HAUT
VILLEUNEUVE D'ASCQ


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